Libéralisation des transports par autocar : il faut lancer le «grand chantier des gares routières»
21 août 2015
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À la suite des premières expériences qui résultent de la libéralisation des transports par autocar, les professionnels du secteur pointent le manque d’infrastructures permettant aux voyageurs de prendre le car dans des conditions optimales.
Aujourd’hui, bien souvent, un rendez-vous sur un parking ou sur un trottoir tient lieu de « gare routière improvisée », avec pour seules signalétiques de simples autocollants ou des panneaux de fortune. Il n’y bien souvent ni guichet, ni toilettes, ni espace pour patienter à l’abris.
La libéralisation des transports par autocar n’est pas suffisamment accompagnée par l’État. À l’horizon 2016, selon certaines estimations, près de 5 millions de voyageurs emprunteront chaque année le bus. Où sont les infrastructures nécessaires en terme de gare routières ? Alors qu’Emmanuel Macron évoque une large concertation pour pallier à ces difficultés, il aurait été préférable de la mener en amont de la libération de ce secteur.
Il est désormais important de le chaîner aux autres modes de transports, afin de proposer une offre cohérente et intégrée. Il est également essentiel que l’État accompagne cette libéralisation et la rendre pleinement opérationnelle.
C’est pourquoi j’ai écrit au Ministre de l’Economie afin de l’inviter à lancer au plus vite un «grand chantier des gares routières». Un chantier de gares modernes, liées aux autres modes de transports et jouant pleinement la carte de l’intermodalité en les rapprochant des gares ferroviaires. (courrier ci-dessous)