Mercredi en Commission des Finances nous avons travaillé sur les risques de déflation dans la zone euro. Nous avons pour cela auditionné plusieurs professeurs d’économie de renoms, des dirigeants du Trésor et de l’observatoire français des conjonctures économique.

Si l’inflation et la hausse des prix est un problème récurrent et bien connu par les Français, nous aurions tord de sous estimer les effets de la déflation. Bien souvent, la baisse des prix est synonyme de gain de pouvoir d’achat pour les Français. Or dans le cas de déflation, il n’en est rien.

 La baisse des prix est liée à une baisse de la demande consécutive à l’augmentation du chômage. Or pour rendre viable cette baisse des prix, les entreprises sont bien souvent contraintes de licencier. Un engrenage négatif est alors enclenché : chômage, baisse de la demande, baisse des prix, licenciements, chômage…

 En cas de baisse des prix dans un contexte déflationniste, le pouvoir d’achat que les Français auront le sentiment de gagner sera contrebalancé par l’augmentation du chômage et la diminution de leur salaire.

 Il est donc tout à fait fondamental que la baisse de prix ne se fasse pas au détriment de l’emploi et que l’Etat continue à investir dans les secteurs d’avenir créateurs de croissance et d’emplois.